La Association de Véterans, Invalides, Veufs et Orfelins m'ha demanat que donés un missatge en la seva festa de Nadal. Cada any de manera alternada participen el capellà i el pastor. Aquest any m'ha tocat a mi.
Per a més informació sobre aquesta associació
NOEL AVIVO – SAINT MAURICE, 10 décembre 2011
Mesdames, Messieurs, Mme la présidente,Mr le vice-président de la commune de Saint-Maurice.
C’est avec plaisir que je me joins aujourd’hui à votre fête de Noël. Je le fais, en tant que pasteur, récemment installé, de la paroisse protestante des 2 Rives. Je vous apporte les salutations cordiales et amicales du conseil de paroisse et de sa présidente Mme Renate Morisod.
Permettez-moi, en toute simplicité de vous dire que je suis heureux de me compter parmi les habitants de cette ville, petite par le nombre de ses habitants, mais grande par son histoire, par sa culture, et par son activité, notamment pédagogique. Grande par ses monuments, l’Abbaye, les châteaux, et grande aussi par la présence de ses communautés religieuses.
Saint-Maurice, a l’honneur d’être, on le dit, la porte du Valais. Il en est vraiment ainsi. Si je prends l’image de la porte, je pense tout de suite à l’accueil. Les gens de ces contrées, de Saint-Maurice et des populations voisines en deçà et au-delà du Rhône, en Valais et dans le canton de Vaud tout proche, nous touchent par un accueil généreux, convivial, fraternel. Ainsi, Saint-Maurice devient une porte ouverte pour accueillir l’autre. Porte ouverte pour offrir un lieu de vie, chaleureux, paisible, sur.
En disant cela, je ne veux pas me leurrer. Car, si bien il est vrai que Saint Maurice m’est apparu comme une ville ou il fait bon vivre, il est vrai aussi que le temps que nous vivons, lorsque nous entendons parler de la situation du monde en général, lorsque nous assistons à une crise économique, énergétique, écologique, avec des problèmes sociaux qui augmentent dans certaines régions et pays, nous comprenons que la paix d’ici, la sécurité d’ici, dépend aussi de celle des pays voisins.
Si il y a bien un personnage de la Bible dont on parle souvent en ces jours de l’Avent, c’est bien celui de Jean Baptiste. Il annonce la venue du Messie, le Seigneur, et il l’accueille, il le reconnait dans la personne de Jésus, le Sauveur. Sa prédication se résume en ces mots : « Convertissez-vous, changez, de comportement, de mentalité, car le Royaume de Dieu est proche ».
Ecouter la parole de Jean Baptiste, regarder vers le Royaume nous mène à situer l’avenir sous un regard de promesse et espérance. Le Royaume de Dieu se rend présent dans la personne d’un nouveau né. Jésus. Le Royaume de Dieu est l’annonce d’un lieu, d’un temps, d’un avenir de justice, de paix, et d’équité. Jésus en est la semence.
Et, n’est-ce pas vrai que nous portons en nous cette semence ?. N’est pas vrai qu’elle donne du fruit dans nos luttes et nos travaux, lorsque nous œuvrons pour la paix, pour la justice, et pour un monde, ou pour un pays, ou une ville, ou un quartier où il soit bon d’y être, en sécurité, en jouissant de tout ce qui est nécessaire ?
Aujourd’hui, vous le savez, c’est la journée internationale des Droits de l’Homme. Cette charte qui dessine un monde libre, juste, équitable, où tous les êtres humains puissent vivre respectés dans leur dignité, et être heureux et fraternels, quelque soit leur race, leur condition, ou leur religion.
Votre association AVIVO, à l’honneur de travailler, depuis sa fondation, pour la sécurité et le bienêtre des personnes qui font particulièrement l’expérience de la fragilité, le dénuement, et l’incertitude. Etre atteint en son corps, et en son esprit par une maladie, ou par un deuil, par la solitude, ou par un handicap, est une épreuve qui demande endurance, volonté, force intérieure. Pour s’en sortir, pour pouvoir avancer, pour refaire des chemins de bonheur.
Une société qui prend soin des personnes fragiles est une société qui se bâtit sur des principes de justice, d’équité, d’amitié, et de fraternité. Déjà, dans l’Ancien Testament nous trouvons cette exhortation que Dieu adresse à son peuple, l’accueil de l’étranger, de la veuve et de l’orphelin. Cette société là grandit dans l’observation et le respect de la dignité des personnes.
Rien dans la vie, ni l’âge, ni un handicap, ni un deuil, ni le dénuement, rien ne peut enlever à la personne son droit à être respectée et soutenue dans ses aspirations les plus profondes. Nous sommes tous, quelle qu’elle soit notre situation, appelés à pouvoir exercer cette profession à la fois difficile et passionnante, cette profession qui est commune à tous, qui s’appelle : être humain.
Pour moi, cette profession se résume en cela : être valorisé en tant que individu, être accepté et accepter les autres, être respecté dans ses droits et respecter les droits des autres, en exerçant chacun ses devoirs en solidarité avec et pour les autres.
L’être humain grandit en dignité par une triple reconnaissance : celle de l’amour, celle du droit, et celle de la solidarité. Aimer et être aimé, être respecté dans ses droits et respecter les droits des autres, et contribuer à bâtir des sociétés équitables. Tels sont nos devoirs fondamentaux.
Mesdames et messieurs, je vous souhaite un temps de l’Avent paisible. Je vous souhaite que ce noël qui s’approche, en écoutant la bonne nouvelle de la naissance de Jésus, « Dieu avec nous », nous puissions être à nouveau et toujours renouvelés dans notre espérance. Et que dans l’enfant de Bethleem nous puissions accueillir et mettre en œuvre au fil de nos jours la foi, l’espérance, et l’amour, portés vers les autres. Je vous remercie.
Carlos Capó
Pasteur
Paroisse des 2 Rives
Eglise Reformée Evangélique du Valais
